"Je roule viva for life" : le défi de la Ittoise Aurélie Fayt en soutien face à la pauvreté infantile

La pauvreté infantile est encore trop présente de nos jours, et ce aux quatre coins du monde. Une triste réalité que beaucoup tentent d’améliorer au quotidien en apportant leur aide ou en participant à une récolte de fonds. Dans le village, Aurélie Fayt, a décidé de passer à l’action. Son défi ? Parcourir 300 km avec son fauteuil roulant avant la mi-novembre.

UNE ITTROISE QUI NE LÂCHE RIEN

Aurélie a travaillé pendant 12 ans comme formatrice à la Police Fédérale au sein du pôle psycho-social. En 2010, elle apprend qu’elle est atteinte d’une sclérose en plaque. Une nouvelle qui ne l’a pas empêchée de continuer à travailler, du moins, au début. Malheureusement, son état a évolué et cela va faire maintenant 3 ans qu’elle ne peut plus travailler. Le mois dernier, le diagnostic final du médecin tombe et Aurélie est déclarée en inaptitude physique à travailler. « Apprendre, à seulement 37 ans, que l’on doit prendre sa pension, c’est très dur à encaisser… » confie Aurélie. Une nouvelle extrêmement difficile à avaler mais qui ne l’a pas anéantie pour autant, bien au contraire.

DE NOUVELLES PERSPECTIVES

« Quand j’ai appris que je devais arrêter de travailler de manière définitive, ça a été pour moi un déclic. Je me suis dit : ok, c’est l’occasion pour toi de te lancer dans cette nouvelle aventure ». Quelques jours plus tard, Aurélie annonçait le lancement de son défi en soutien aux enfants vivant dans une situation de précarité.

UN APPEL À PROJETS ANNUEL

Viva For Life, opération lancée par la RTBF et l’asbl CAP48, a vu le jour en 2013 et se renouvelle depuis lors chaque année, avec comme mission la sensibilisation à la question de la pauvreté infantile et l’aide au financement d’associations qui accompagnent ces enfants et ces familles.

UNE SITUATION AGGRAVÉE PAR LA CRISE SANITAIRE

« 40% des enfants à Bruxelles et 25% des enfants en Wallonie vivent sous le seuil de pauvreté » énonçait Viva For Life dans le courant de l’année 20201. Une situation qui ne va pas en s’améliorant avec la crise qui a plongé de nouvelles familles dans la précarité.

2020 : UNE NOTE FINALE POSITIVE POUR L’ACTION

Même si l’opération ne fait pas l’unanimité auprès de certains acteurs du monde associatif, craignant notamment une déresponsabilisation despouvoirs publics2, l’opération s’est clôturée, en décembre dernier, sur une note positive. En effet, grâce à la mobilisation et à la générosité des donateurs, l’opération est aujourd’hui en mesure d’octroyer des financements à 151 associations oeuvrant auprès des familles en difficultés en Wallonie et à Bruxelles.

UNE ACTION INSPIRANTE

« J’ai entendu beaucoup de témoignages qui m’ont énormément touchée. Je n’ai jamais manqué de rien dans mon enfance et entendre qu’un enfant sur cinq vit dans la pauvreté cela m’attriste énormément. » C’est sur ce constat qu’Aurélie a décidé d’apporter son aide à son « modeste niveau » comme elle dit. Parcourir ces 300 km est sa manière d’attirer l’attention sur la pauvreté infantile et l’occasion de permettre aux gens de soutenir son action et de l’encourager en faisant un don (qui sera directement versé sur le compte de Viva For Life). « C’est une noble cause et si je peux apporter ma petite pierre à l’édifice, j’en suis la plus heureuse. »

D’UNE PIERRE DEUX COUPS

N’ayant plus beaucoup de dextérité manuelle, les balades sont une des seules activités qu’Aurélie peut faire. « Je me promène régulièrement dans le village, autant que mes balades servent à quelque chose. D’autant plus qu’on est bien servis dans le village et on a de la chance d’avoir pas mal de routes entre les champs ». Son lieu fétiche ? Le long du canal, sans aucun doute. À ses côtés, on retrouve Sookie, son berger australien de 3 ans et fidèle compagnon de promenades qui accompagne Aurélie partout. « Elle adore promener. Elle est en pleine forme, un peu trop parfois… » souritelle.

DÉCOUVERTE DE NOUVEAUX HORIZONS

Aurélie a fait adapter sa voiture afin de pouvoir s’y installer avec sa chaise afin de faire des balades plus éloignées de son dom icile et d’en profiter pour découvrir des nouveaux paysages. « Je ne vais pas spécialement très loin, je reste dans la région. Je demande à quelqu’un de me déposer à Nivelles par exemple, et de là je reviens chez moi. »

OBJECTIF FINANCIER ATTEINT AVANT DE COMMENCER LE DÉFI

Son défi n’avait pas encore débuté qu’Aurélie avait déjà récolté les 500€, somme qu’elle s’était fixée comme objectif de base. « Je n’ai pas voulu tabler trop haut pour ne pas mettre la pression aux gens, et finalement, c’est eux qui m’ont mis la pression » rigole Aurélie. Un soutien énorme de la part des donateurs et une motivation d’autant plus grande pour Aurélie !

UN ÉLAN DE GÉNÉROSITÉ EN GUISE DE SOUTIEN

À l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 30 contributeurs ont soutenu son projet avec un montant total de plus de 1000€, soit plus du double de la somme initiale ! La météo n’a pas été très favorable depuis début mars, mais son compteur affiche tout de même déjà plus de 20 km en moins de deux semaines. Avec l’arrivée des beaux jours, Aurélie compte carburer afin de terminer son challenge dans les temps. On ne doute pas une seconde qu’elle y parviendra. Bon courage pour la suite de cette belle aventure !

Olivia Kropek

(1)https://www.rtbf.be/vivacite/emissions/ detail_viva-for-life/accueil/article_la-pauvrete-infantile-agir-est-plus-que-jamais-unenecessite?id=10542350&programId=5973

(2) https://www.alterechos.be/viva-forlife-une-operation-qui-derange

SUIVRE SON AVENTURE RDV sur le groupe Facebook «Je roule pour Vivaforlife»

FAIRE UN DON Envie d’aider et de soutenir Aurélie ? RDV sur https://agir.vivaforlife.be/projects/je-roule-pourviva-1092 ou sur le site de Viva forLife en tapant “je roule pour viva” dans la barre de recherche