Alizée Olivier, conseillère communale MR

Odoo • Image et Texte

Alizée, âgée de 24 ans, est la plus jeune conseillère communale d’Ittre. Elle a toujours habité dans la commune, au quartier du Croiseau.  Après sa scolarité, à Bois-Seigneur-Isaac, puis à Nivelles, elle poursuit maintenant des études en sciences politiques à Bruxelles. Elle termine actuellement un master en Relations Internationales à l’ULB.

Politics addict

Intéressée par un tas de choses, elle voue une passion particulière aux questions politiques, qui sont « au carrefour de tous les enjeux ». Au cours de ses études, elle approfondira ses connaissances sur les différents courants politiques et sera séduite par les idées du mouvement libéral. Ainsi, à 22 ans, elle décide de rejoindre le Mouvement Réformateur via  la section des jeunes MR d’Ittre, où elle occupe actuellement le poste de secrétaire politique et de vice-présidente. De fil en aiguille, en participant aux activités de la section et en côtoyant d’autres membres du parti, elle se voit proposer une place sur la nouvelle liste MR pour les élections communales d’octobre 2018. Une invitation à laquelle elle répond favorablement, car « outre le fait d’être élue ou non, elle est emballée par l’idée de participer à la création du programme et de partager sa vision de la politique », celle d’une jeune ittroise pleine de projets.

Une place au conseil communal

A sa grande surprise, non seulement son parti rejoint la majorité, mais en plus, elle décroche un poste de conseillère communale avec 130 voix de préférence. C’est l’euphorie. Alizée se réjouit : « les Ittrois lui font confiance,  ils font confiance à la jeunesse! ». Pour répondre à son engagement, elle veut s’assurer qu’elle pourra « faire les choses bien, pas à moitié », ce qui implique un investissement considérable et des aménagements pour combiner avec ses études et son job étudiant. Qu’à cela ne tienne, Alizée fonce et s’investit à 100% dans son nouveau poste de conseillère. Un poste qu’elle envisage « au sens premier du terme ». C’est-à-dire en tant que relais entre les citoyens et les élus.  « N’importe qui peut venir la trouver dans la rue, sur Facebook, via Instagram, etc. » pour lui parler d’un problème, lui soumettre une idée, une suggestion, qu’elle relayera à qui de droit. Elle cite en exemple l’interpellation d’une amie qui, pas plus tard que ce week-end, l’a prévenue, via les réseaux sociaux, de l’existence d’un dépôt sauvage de déchets qu’elle avait repéré en allant se promener. Elle a réagi instantanément et a pu la guider dans ses démarches. D’autre part, faire partie du Conseil Communal lui permet aussi d’apporter de nouvelles idées, de proposer des projets pour la commune « car les échevins ne peuvent pas être partout, penser à tout…Il y a plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une seule! ».

Environnement, jeunesse et actions directes 

Durant son mandat, Alizée compte s’investir, tout particulièrement, dans deux thématiques qui lui tiennent à cœur : la jeunesse et l’environnement. La jeunesse car, « même si ça fait un peu cliché » pour une jeune conseillère, « elle a vécu ses jeunes années à Ittre, il n’y a pas si longtemps, et elle connait bien les problématiques auxquelles les jeunes font face aujourd’hui ». Et que, d’autre part, « les jeunes parlent plus facilement aux jeunes » ce qui lui donne un avantage pour comprendre et relayer l’opinion des jeunes générations auprès des élus. Elle évoquera encore, au sujet de la jeunesse, sa volonté d’identifier « ce qui les motive à passer leur temps à Ittre plutôt qu’ailleurs », d’entendre « ce qu’ils désirent, ce qu’ils ont comme projets pour Ittre » et de favoriser les « dynamiques qui les font rester dans les villages ». Elle nous parlera, aussi, de son intérêt pour des lieux de rencontre où les jeunes peuvent se retrouver : clubs sportifs et autres. Des lieux qu’elle fréquente ou a fréquenté d’ailleurs assidument. Ainsi nous dépeindra-t-elle ses sorties aux soirées du Patro,  au foot, au 15 août ou à la Saint Remy, etc. Par ailleurs,  son autre grande préoccupation, l’environnement, souligne-t-elle, « est de plus en plus lié à la jeunesse », ce qui la ravit. 

A propos de l’environnement et de sa préservation, elle déclare : « Ça peut paraitre une montagne immense d’efforts à faire». Mais, au niveau de la commune, elle est convaincue que « parfois, des petits gestes peuvent faire la différence ». D’ailleurs, la première motion qu’Alizée a soumise au vote du Conseil communal est une motion « Zéro plastique » qui vise à limiter l’utilisation du plastique au sein des services communaux. C’était important pour elle que la commune montre l’exemple, à travers ce geste, qui a été approuvé à l’unanimité par l’ensemble des conseillers. Maintenant, elle espère que d’autres projets, encore plus ambitieux, verront le jour dans les années à venir. Mais, précise-t-elle, « mieux vaut proposer moins de projets, moins de grandes actions et aller vraiment au bout des choses et que cela s’inscrive dans la durée ». Une philosophie de l’action qu’elle défend bec et ongles. Pour elle, « les générations futures ne se laisseront plus berner par de beaux discours ». C’est « une autre manière de voir la politique, plus directe », qu’elle revendique. S’il y « autant de manières de faire de la politique que de politiciens », la « proximité entre les élus et les citoyens » et « des actions plutôt que des discours » sont indispensables, à ses yeux, pour répondre aux défis de demain.

Confessions, détermination et conviction

Enfin, concernant son expérience et ses ressentis, depuis son entrée dans le conseil, Alizée nous confiera, qu’ « au début ce n’était pas très évident ». « On arrive dans une assemblée où les gens se connaissent, savent comment chacun travaille (...) et en tant que plus jeune, aussi, il faut faire sa place pour être prise au sérieux ». D’autre part, il est nécessaire de  comprendre les rouages du conseil et de se familiariser avec des dossiers parfois complexes. Mais, elle a pris le temps d’observer, « de voir comment chacun abordait son rôle de conseiller » et de réfléchir là-dessus. Et maintenant, nous dira-t-elle, « c’est lancé et c’est le travail qui doit suivre… Et, ça se passe très bien ! ». D’ailleurs, développera-t-elle en guise de conclusion de notre entretien, elle encourage vivement les jeunes et tous les autres à s’intéresser et à participer à la vie politique dans cette logique de réflexion et d’action qu’elle revendique.