Nous avions un rêve

Oui, nous avions un rêve. Un lieu où tous et chacun peut déposer des objets et des vêtements pour leur donner une deuxième vie. Un lieu où toutes et chacun peut y prendre ce qui lui plaît. Un lieu libre, indépendant, chaleureux, ouvert à tous et surtout sans surveillance. Oui, sans surveillance, car, YES WE CAN. 

Sans surveillance ? Bien sûr, nous sommes adultes, bien sûr nous savons ce qu’est échanger, bien sûr nous connaissons la modération, le respect, l’envie de donner et l’envie de recevoir… et puis non…il y en a… quelques-uns, quelques-unes… qui ne sont pas à la hauteur.

Les rêveurs bénévoles sont fatigués, indignés, dégoûtés et parfois horrifiés. Pourquoi déposer des objets cassés, des vêtements sales ou déchirés, des puzzles incomplets, de la vaisselle cassée, des crasses de toutes sortes, des boîtes en carton qui bloquent l’entrée, des encyclopédies dont personne ne sait quoi faire et un parterre parsemé de cartes, de perles, du verre, de chaussures que personne ne veut ramasser ? Quel est ce mécanisme chez certains de salir, casser, prendre pour revendre, déposer ses ordures, bloquer la rue avec sa voiture ou encore carrément vider la Give Box ? 

La Give Box est devenu une contrainte pour les bénévoles. Nous remercions la grande majorité, ceux qui n’ont pas besoin de surveillance pour se comporter dignement et qui n’ont pas besoin de surveillance pour être à la hauteur. La fermeture indéterminée de la Give Box est due à une poignée de gens qui vont devoir vivre avec ça. Nous pas. Nous aurons toujours des rêves à défendre.  Nous fermons pour un temps indéterminé après des années de bonheur autour de la Give Box où beaucoup d’entre nous se sont connus.